Ma vie d'esclave

J'avais peut-être parlé trop vite au début de mon arrivée. Les Romains n'ont pas du tout de chance d'avoir de si grandes maisons. Après constatation disons plutôt les esclaves, car ce sont eux qui nettoient toutes ces maisons de fond en comble, même chez moi à Tahiti ma maison ne brille pas et n'est même pas nettoyée en totalité ! Et croyez-moi ce n'est pas du gateau ! Moi-même qui suis jardinier chez ce soit disant Titus sénateur, j'ai du mal à suivre la cadence ! De plus, toutes les personnes qui étaient autour de nous pour nous encadrer étaient beaucoup trop sévères envers nous. Cela est compréhensible, mais de là à enchaîner tout esclave épuisé ne pouvant plus faire aucun travail, à cause de la chaleur, au manque d'eau, cela devient inadmissible !

Et je ne vous parle même pas de leur nourriture. Leurs fruits ne sont pas mûrs, je parle de ce fruits a l'aspect ovale, qui est vert. C'est immangeable, je préfère de loin le uru accompagner de punu pu'a toro, du mitihue et du poisson frais qui vient juste d'être pêcher à Tahiti et... Oh, je pense à ce délicieux po'e à la banane que ma fille cuisinait, faisait avec amour. En effet je ne me remettrais jamais de mon régime tahitien et tout comme la nourriture ma famille me manque. Ma famille, c'est toute ma vie et tout le mal que les Romains me font endurer me fait davantage penser a eux.